Par fouineteau

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Les chômeurs ont droit à 35 jours de congés indemnisés : ce qu’il faut savoir

Les demandeurs d’emploi en France peuvent bénéficier de 35 jours de congé tout en continuant à percevoir leurs allocations chômage, soit 5 semaines par an. Un droit méconnu qui s’accompagne toutefois d’obligations précises pour éviter toute interruption de versement.

Les congés des chômeurs : un droit sous conditions

Contrairement aux idées reçues, les demandeurs d’emploi peuvent s’absenter de leur domicile habituel pour partir en vacances ou pour d’autres raisons personnelles, sans perdre leur indemnisation. Cependant, ces absences doivent respecter certaines règles :

  • Déclaration obligatoire : toute absence de plus de 7 jours consécutifs doit être signalée à France Travail (ex-Pôle emploi) dans un délai de 72 heures.
  • Plafond annuel : le nombre total de jours de congés ne peut pas dépasser 35 jours par an.
  • Disponibilité exigée : le demandeur d’emploi doit rester en mesure de reprendre un travail à tout moment en dehors de ces congés déclarés.

Une durée de congé similaire à celle des salariés

Avec ces 35 jours calendaires, les chômeurs disposent d’un volume de congés proche de celui des salariés en poste. Ces derniers accumulent généralement 5 semaines de congés payés par an, soit 30 jours ouvrables. La principale différence réside dans le mode de calcul :

StatutMode de calculNombre de jours
SalariéJours ouvrables (hors dimanches et jours fériés)30 jours (5 semaines)
ChômeurJours calendaires (jours consécutifs)35 jours (5 semaines)

Toutefois, contrairement aux salariés, les chômeurs ne bénéficient pas de congés spéciaux (mariage, naissance, décès d’un proche…).

Quelles démarches pour déclarer son absence ?

Les absences doivent être signalées le plus tôt possible à France Travail, par l’un des moyens suivants :

  • En ligne : via l’espace personnel sur francetravail.fr.
  • Par téléphone : en appelant le 3949.
  • En agence : directement auprès d’un conseiller.

Attention : un oubli de déclaration peut entraîner une radiation de la liste des demandeurs d’emploi et la suspension des allocations.

Que se passe-t-il en cas d’absence prolongée ou non déclarée ?

Un demandeur d’emploi qui dépasse les 35 jours autorisés ou qui ne signale pas son absence s’expose à des sanctions :

  • Suspension des allocations jusqu’à la réinscription.
  • Radiation temporaire ou définitive de la liste des demandeurs d’emploi.
  • Recouvrement des allocations perçues indûment en cas de contrôle.

Un congé sous surveillance

Si les demandeurs d’emploi ont des droits similaires aux salariés en termes de congés, ils doivent néanmoins justifier de leur recherche active d’emploi et se conformer aux obligations de déclaration. Une absence prolongée ou non déclarée peut mettre en péril leur indemnisation.

En somme, partir en vacances au chômage est possible, mais sous conditions strictes. Il est essentiel de se tenir informé des obligations auprès de France Travail pour éviter toute mauvaise surprise.